Dès les premières pages de Nous de Christelle Dabos, j’ai senti que la lecture n’allait pas être faite pour moi. Le roman démarre dans un univers dense, un peu nébuleux, où tout semble flou. J’ai eu du mal à entrer dans le style d’écriture, car il m’a dérouté par son rythme particulier et sa complexité. Pourtant, une fois habitué, j’ai ressenti une forme d’enthousiasme, comme si tout se mettait en place, et là, c’était incroyable. Malheureusement, cette impression positive n’a pas duré.
Une expérience de lecture déroutante
Ce qui m’a marqué dans ce roman, c’est le contraste entre une première partie captivante et une deuxième qui m’a semblé complètement indigeste. J’ai adoré l’aspect enquête, ce côté disparition mystérieuse, avec les instincts de chacun qui régissent la société. Ce passage m’a accroché, je le trouvais vraiment puissant et original. Mais ensuite, tout est parti dans une direction qui m’a totalement perdu.
La deuxième partie du récit m’a donné l’impression de lire une énigme sans fin. Tout était alambiqué, presque pompeux, et je n’arrivais plus à suivre. À chaque chapitre, je me surprenais à vouloir crier : « Mais pourquoi ? ». Cette frustration a fini par me couper de l’histoire. J’ai même eu envie de fermer le livre pour de bon tant la lecture devenait difficile.
Un flou artistique qui soulève des questions
Ce que j’aime dans un roman, c’est comprendre l’intention de l’auteur, ou de l’autrice, ressentir son cheminement de pensée. Ici, je n’ai rien trouvé de concret à ce sujet. Le récit partait dans tous les sens, avec de nombreux personnages qui, selon moi, n’apportaient pas grand-chose à l’intrigue. J’ai eu l’impression de me perdre dans un flou artistique total.
Pourtant, je tiens à préciser que
je ne considère pas ce livre comme mauvais. Je crois qu’il s’agit simplement d’une rencontre manquée entre moi et cette œuvre. Certains lecteurs y trouveront peut-être leur bonheur, là où je me suis senti dépassé. C’est aussi ça la richesse de la lecture : ce qui ne touche pas une personne peut passionner une autre.
Malgré cette déception,
le roman a quand même éveillé en moi plusieurs questions essentielles. Existe-t-il une société parfaite ? Peut-on réellement exister en tant qu’individus, avec nos propres choix, ou sommes-nous irrémédiablement façonnés par la société ? Et surtout, le libre arbitre existe-t-il encore lorsque tout semble contrôlé ? Autant d’interrogations qui, malgré ma difficulté à apprécier le récit, restent puissantes et intéressantes à méditer.