Couverture du roman Les possibles de Virginie Grimaldi

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Les possibles – Virginie Grimaldi

Couverture du roman Les possibles de Virginie Grimaldi

Avis personnel et critique

« C’est déchirant de conjuguer son père à l’imparfait. »

Cette phrase, que l’on retrouve au cœur du roman Les possibles, m’a mis une claque sèche. Elle condense l’essence même de ce roman et, au-delà, le talent d’écriture de Virginie Grimaldi : une simplicité désarmante, qui dit l’indicible avec une évidence presque douloureuse. Je ne découvre pas son style, je sais qu’elle a ce don d’attraper les émotions comme on attrape les vagues, avec une force douce mais implacable. Pourtant, ici, quelque chose a résonné différemment.

Je me souviens précisément du moment où, à la fin du chapitre 51, mes larmes se sont mises à couler. Pas une larme furtive. Pas cette émotion brève qui effleure. Non : un véritable élan, un débordement que je n’ai pas réussi à contenir. Je savais qu’elle m’aurait, comme d’habitude, mais je n’étais pas préparé à ce point.

Plus tard, Cynthia m’a confié que ce roman fait écho à l’histoire personnelle de l’autrice avec son père. Et alors, tout s’aligne. Tout prend une dimension supplémentaire, une profondeur nouvelle. Je crois que c’est ainsi que ce livre doit être lu : avec la conscience de ce lien intime. Chaque mot prend alors une densité particulière, presque vibrante. On réalise qu’il ne s’agit pas simplement de fiction, mais d’un geste d’amour.

Je l’ai lu comme on écoute quelqu’un raconter ce qu’il a de plus fragile. Et ce roman m’a renvoyé une vérité simple, mais que j’oublie trop souvent.

La force émotionnelle de « Les possibles »

Ce roman m’a bouleversé parce qu’il touche quelque chose de fondamental : la fin. L’idée que tout ce qui compte réellement est fragile, temporaire, voué à disparaître. On le sait, bien sûr. On le sait tous. Mais on l’oublie. On le repousse. On se convainc qu’il y aura du temps, toujours un peu plus, un peu après, quand le travail, la fatigue, les obligations seront passées.

Ce texte m’a forcé à regarder en face ce que je repousse du regard : mon père, un jour, ne sera plus. Les personnes que j’aime ne seront plus. Je ne serai plus là non plus, pour veiller sur mes enfants, les regarder grandir, les accompagner, les entendre rire. Cette prise de conscience n’est pas nouvelle, mais ici elle m’a percuté de plein fouet. Parce qu’elle n’est pas exprimée avec théorie, morale ou grands discours, mais avec le vécu sensible, l’expérience intime, l’émotion sans filtre.

Ce roman m’a donné envie d’arrêter de lire. Pas parce qu’il est mauvais, mais parce qu’il m’a rappelé à la vie. J’ai eu envie de fermer le livre, de me lever, d’aller voir ma femme, de serrer mes enfants, de m’asseoir avec eux, sans rien faire d’autre que d’être là. Il m’a rappelé l’essentiel, celui auquel je n’accorde qu’un temps partiel, celui que je relègue au confort de la certitude qu’il sera encore là demain. Et pourtant.

Lire ce roman en sachant ce qu’il représente pour l’autrice

Lorsque j’ai appris que cette histoire était en lien direct avec la vie de Virginie Grimaldi et son père, tout a pris sens. Lire Les possibles, c’est entrer dans un espace intime. C’est être témoin de quelque chose qui dépasse la fiction pour toucher au témoignage. Cette connaissance change tout : chaque choix d’écriture résonne davantage, chaque silence devient signifiant, chaque phrase gagne en poids émotionnel.

Lire ce livre sans connaître ce contexte, c’est déjà être touché. Ce positionnement modifie même la perception de la douleur racontée. On ne lit plus seulement le parcours d’un personnage, mais la manière dont une fille a tenté de dire l’amour envers son père. Ce n’est pas seulement une histoire.

Retrouver l’essentiel des possibles

Je pourrais continuer cette chronique. Je pourrais analyser, expliquer, développer. Mais quelque chose s’est imposé naturellement. Ce roman m’a donné envie de faire une pause.

Ce récit ne se commente pas éternellement. Il se vit, puis il s’accompagne d’un retour au monde. Alors ma chronique s’arrête ici, par choix, comme une conséquence logique de ce que j’ai ressenti.

– Je vais passer du temps avec ma femme.
– Je vais passer du temps avec mes enfants.
– Je vais appeler mon père.

Parce que ce roman ne m’a pas seulement ému. Il m’a rappelé les possibles.

Les points forts

– Une écriture directe et profondément touchante.
– Une résonance émotionnelle puissante, surtout en connaissant le contexte personnel.
– Une capacité à ramener à l’essentiel, à l’amour et au temps qu’il nous reste.

Les points faibles

– L’émotion peut être difficile à accueillir si l’on traverse un moment personnel sensible. Et en même temps elle peut être la clé d’une étape d’un deuil trop lourd à porter.

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