« Après la pluie, vient toujours le beau temps. »
Cette phrase toute simple, glissée dans les premières pages du roman, m’a suivi tout du long. Elle résume parfaitement l’expérience de lecture que j’ai eue : un chemin émotionnel sinueux, parfois douloureux, mais profondément lumineux au bout.
Virginie Grimaldi a une plume d’une fluidité désarmante. Tout semble simple. Les mots coulent, les chapitres défilent, et on se laisse porter par cette narration alternée entre une mère et sa fille. À mi-parcours, j’ai senti les émotions affluer, doucement d’abord, puis avec une intensité que je n’attendais pas. Ce roman est une montée, puis une libération. Une respiration.
Je me suis identifié, comme lecteur, comme adulte, comme parent aussi. Le parcours de cette mère m’a renvoyé à mes propres interrogations, notamment vis-à-vis de mon rôle de père, face à un enfant en construction, avec ses doutes et ses tempêtes. Mon fils de 12 ans m’a traversé l’esprit plus d’une fois pendant cette lecture.
Les thèmes abordés sont profonds et traités avec une justesse remarquable : la peur de passer à côté de la vie (le FOMO), la dépression adolescente, les crises de panique, les pensées sombres, le besoin de reconnaissance… mais aussi la force des amitiés vraies, celles qui tiennent debout quand tout le reste vacille.
Et puis il y a eu cette fin. Trois mots. Trois mots qui m’ont saisi à la gorge, littéralement. D’un coup, tout le roman a pris un autre sens. C’était brillant. Virginie Grimaldi m’a cueilli. Impossible de retenir mes larmes. Et même ses remerciements, à la toute fin, m’ont touché. Peu d’auteurs parviennent à autant d’émotion, en aussi peu de mots.
Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi aucun de ses romans n’a encore été adapté en série. Chaque livre pourrait devenir un épisode fort, poignant, à la manière de
Black Mirror – mais version sensible et humaine. Ce serait un bijou de narration émotionnelle.