Lola doit mourir – Bruce Benamran

À la fin du 4ème trimestre de 2021, 217 millions de personnes sur terre sont actives sur Twitter ! Et tant d’autres sur Instagram, Facebook, Snapchat, TikTok… Et combien de milliards d’êtres humains ont accès aux sites web ? C’est le terrain de jeu du tueur qui sévit dans ce roman ! De quoi faire froid dans le dos. Quelles sont ses cibles ? Chacune et chacun d’entre vous !

Le récit nous plonge dans les pensées du « tueur » à travers quelques chapitres justement dosés, tant en quantité qu’en qualité ! Ce sentir à la place moralement d’un assassin, ce n’est pas commun et plutôt troublant… Le roman nous questionne réellement sur l’hyper numérisation de notre société et sur l’usage et la législation liée aux réseaux sociaux ! Beaucoup de mesures restent à prendre pour préserver ce libre espace d’échange, tout en le rendant plus sur. Ce n’est pas une mince affaire.

Pour celles et ceux qui ont lu le premier roman de Bruce Benamran, et vous avez été bien inspiré si vous l’avez fait, nous avons de nouveau le plaisir de suivre une enquête sous le prisme du lieutenant Marion Lambert. Ceci dans des chapitres entrecoupés avec ceux dans les pensées de l’antagoniste et les chapitres introduisant nombre de nouveaux personnages ! Sachez tout de même que vous pourrez lire « Lola doit mourir », sans avoir lu « L’ultime expérience ». Le seul lien de corrélation est placé en la présence de Marion Lambert.

Après l’affaire Sylvain Guerin, le lieutenant Lambert se retrouve à gérer des affaires plutôt banales… Mais quand on est une bonne enquêtrice, il faut croire que les affaires complexes et « intéressantes » viennent à elle !

Bien malin celui ou celle capable de trouver l’identité du meurtrier avant la fin du récit. Ça m’intéresse d’ailleurs. On en parle dans la boîte à discussion ou sur le forum.

Je suis vraiment content d’avoir trouvé un auteur dont j’ai hâte de lire les romans suivants. Qui plus est, s’il fait de Marion Lambert, le personnage récurrent de ses récits.

Par une alternance de chapitre court et d’autres légèrement plus en longueur, les pages s’enchaînent rapidement. La plume de l’auteur se précise dans cette parution. Le rythme est soutenu. Peut de respiration par des descriptions, et c’est pas plus mal. Mais, parfois quelques accélérations fulgurantes dans le rythme. Ceci par des phrases courtes. Plus courtes. Très courtes. Vraiment. Puis, un dénouement.

Une nouvelle fois parues chez Flammarion, fin 2021, les quelque 496 pages sont édités de telle sorte à ne laisser aucune page blanche. Et ce n’est pas souvent le cas ! Vous aurez vraiment 496 pages de lecture. Par contre, à déplorer il y a quelques fautes de frappe, ou de français dans le roman… 3/4, mais c’est assez pour les avoir remarqués !

La première de couverture est bien mieux réussie que l’ultime expérience. Elle est graphiquement plus aboutie et reflète mieux le principal sujet traité de l’histoire. Un visuel attirant et cohérent, une couverture qui fonctionne !

Le format poche est prévu pour la fin d’année 2022. En attendant, foncer vous le commander dans la bibliothèque LFDL !