Il aura fallu attendre la page 288 pour que
ce roman me décroche une larme. J’avoue avoir eu peur au départ que Beaucoup d’amour et quelques cendres ne soit pas à la hauteur des éloges que j’avais lus, notamment dans le retour du comité de lecture de la bibliothèque de mon village. La réputation d’un
roman « feel-good » repose souvent sur sa capacité à émouvoir sans tomber dans le pathos, et je craignais que celui-ci n’y parvienne pas. Pourtant, Julien Sandrel a réussi à me surprendre.
Une histoire bouleversante dans Beaucoup d’amour et quelques cendres
L’histoire est clairement construite pour être bouleversante. Julien Sandrel réussit son pari avec une justesse évidente. J’ai ressenti une émotion sincère, notamment dans la manière dont il met en avant la recherche du bonheur et l’importance des racines familiales pour s’en rapprocher. Ce sont des thématiques universelles qui résonnent facilement, et c’est sans doute pour cela que le récit m’a touché.
Le roman ne se contente pas de rester dans l’émotion :
il nous entraîne dans une aventure ubuesque, atypique, presque improbable, mais pourtant parfaitement maîtrisée. Peu de romans du genre arrivent à trouver cet équilibre entre une intrigue légère, presque loufoque, et une profondeur émotive. C’est là toute la force de Beaucoup d’amour et quelques cendres : offrir un voyage qui, malgré ses excès, reste crédible et marquant.
Un ressenti nuancé face au dénouement
Cependant, je dois aussi partager un bémol qui a marqué ma lecture.
À partir du début de la deuxième moitié du roman, j’ai trouvé l’issue de l’intrigue relativement prévisible. L’auteur a semé des indices qui, pour moi, rendaient le dénouement presque évident.
À titre personnel, cette découverte prématurée ne m’a pas dérangé. Je continue à apprécier un roman même lorsque je devine où il me conduit, car l’essentiel reste le voyage émotionnel. Mais je sais que pour certaines et certains d’entre vous, cette anticipation peut enlever une part du plaisir de lecture. Ce ressenti reste donc très subjectif et dépend de la manière dont chacun aborde ce type d’histoire.
En résumé,
Beaucoup d’amour et quelques cendres m’a emporté. Il a su m’émouvoir tardivement, mais intensément, et c’est ce que je retiens avant tout.