Quand j’ai commencé Bunny de Mona Awad, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Le résumé m’avait intriguée, et puis la couverture rose pastel promettait un univers doux et charmant. Mais rapidement, j’ai compris que ce roman n’était pas du tout ce que je croyais.
On suit Samantha, une étudiante en écriture un peu paumée. Elle déteste un groupe de filles très soudées qui se font toutes appeler « Bunny ». Elles semblent vivre dans un monde sucré et parfait, où les cupcakes arc-en-ciel et les licornes coexistent avec une étrange atmosphère de conte de fées. Malgré l’aspect mignon, quelque chose cloche dans ce groupe, et je sentais immédiatement que l’invitation de Samantha dans leur club très privé allait mal finir. Et évidemment, ça ne rate pas, c’est une très mauvaise idée.
L’horreur sucrée et la folie de l’intrigue
Derrière cette façade rose et sucrée, Mona Awad installe une ambiance totalement dérangeante. Les rituels bizarres, les lapins étrangement vivants et cet « atelier d’écriture version secte » m’ont donné une sensation de malaise constante.
Samantha commence à perdre pied entre fiction et réalité, et je me suis retrouvée dans la même confusion qu’elle. Cette plongée dans le fantastique et le grotesque m’a complètement captivée, même si parfois, j’avais l’impression d’être paumée et frustrée de ne pas comprendre immédiatement ce qui se passait. L’écriture de Mona Awad mélange conte de fées et horreur avec un talent unique : c’est absurde, drôle, terrifiant et addictif. Malgré mon aversion pour les films d’horreur, j’étais accro à l’histoire et je voulais absolument connaître la fin.
Bunny et la critique sociale cachée
Sous ce vernis sucré et ces blagues absurdes se cache une véritable satire sociale. Bunny explore la sororité toxique, l’élitisme universitaire et cette obsession de la perfection. Mona Awad démontre avec subtilité combien ces dynamiques peuvent être destructrices, même dans un cadre qui semble idyllique. Le roman met en lumière la dangerosité des relations superficielles et de la compétition sociale, tout en nous faisant passer par un mélange unique de rires et de frissons. Pour moi, ce mélange de critique sociale et d’univers fantasmagorique est ce qui rend Bunny vraiment fascinant et mémorable.
Réflexion personnelle et conclusion sur Bunny
En refermant le livre, j’avais des sentiments contradictoires. J’ai adoré la créativité et l’originalité de Mona Awad, mais j’ai été un peu déçue par le fait que Bunny ne soit pas un thriller comme je l’espérais.
Le roman m’a fait flipper, m’a mise mal à l’aise à plusieurs reprises et m’a quand même captivée. Mais j’avais besoin de clarifier que ce n’est pas
un thriller au sens classique. Il s’agit plutôt d’un conte cruel et rose pastel, à la fois effrayant et fascinant, où la douceur peut mordre très fort. Si vous aimez les histoires qui déstabilisent et qui sont loin des conventions, alors Bunny est fait pour vous. Sinon, préparez-vous à être surprise et parfois un peu perdue.