Dès
les premières pagesde Hyper d’Émilie Chazerand, j’ai pris une claque monumentale. Une de ces claques dont on se souvient longtemps, qui laisse une trace vive et indélébile sur le cœur. C’est simple : je ne suis pas sûre de m’en remettre un jour. Il y a des romans qui vous percutent, qui résonnent tellement fort que les mots restent coincés quelque part dans la gorge, entre un rire étouffé et un sanglot à peine contenu. Hyper, c’est exactement ça. Une lecture coup de poing, une
onde de choc qui m’a fait passer du rire aux larmes en quelques lignes seulement.
Un roman Hyper intense, entre punchlines et douleurs profondes
Ce qui m’a le plus bouleversée dans Hyper, c’est la voix de Miriam. En effet on suit cette jeune fille de 17 ans dans tout ce qui la constitue : sa relation avec sa mère, sa vie au lycée, sa lutte intérieure, ses pensées noires, ses coups de gueule, ses cris du cœur. Rien n’est épargné. C’est violent, brut, sans concession. Et en même temps, c’est d’une justesse implacable. Le roman est construit autour de deux journaux intimes : l’un destiné à sa mère, l’autre à elle-même. Dans l’un, elle ment. Puis dans l’autre, elle se livre à cœur ouvert, sans filtre, avec une sincérité déchirante.
Cette construction à deux tempos donne
un rythme complètement fou à la lecture. Par conséquent il est impossible de décrocher. Chaque page est un cri, un appel à l’aide, un mélange de sarcasme et de désespoir. J’ai ri parce que Miriam balance des punchlines incroyables, d’une ironie mordante. J’ai pleuré parce que derrière cette façade se cache une douleur abyssale, un vide immense. Et au milieu de tout ça, il y a Matsuno, le psy, les rendez-vous qui tentent de recoller les morceaux, de reconstruire ce qui semble irrémédiablement brisé.
Une plume fracassante qui fait de Hyper un roman inoubliable
Mais ce qui rend ce roman encore plus fort, c’est la plume d’Émilie Chazerand. C’est incroyable. Il n’y a pas d’autres mots. L’autrice a réussi à écrire
un roman brillant, intelligent, émouvant, drôle et percutant. Chaque phrase, chaque mot semble avoir été pesé, réfléchi, choisi pour provoquer une réaction immédiate. J’ai ressenti tout un tas d’émotions contradictoires : de l’amour, de la colère, de la tristesse, de l’admiration.
Je me suis sentie bousculée, malmenée, emportée dans un tourbillon d’émotions. J’ai aimé
Émilie Chazerand autant que je l’ai détestée pendant ma lecture. Parce qu’elle n’épargne rien au lecteur, parce qu’elle vous balance la vérité en pleine figure, sans prendre de pincettes. Mais en même temps, elle réussit à faire sourire, à glisser de la lumière là où tout semble noir. C’est ce contraste qui rend Hyper si exceptionnel, si marquant.
Un bouleversement profond, et à jamais
Ce roman a laissé une empreinte indélébile sur ma vie de lectrice. Il est devenu un repère, une référence, un de ces livres qu’on n’oublie pas. Hyper est un bijou, une pépite, un ovni littéraire. En fait, c’est un cri du cœur à l’état brut, une explosion d’émotions, un concentré de vie dans ce qu’elle a de plus douloureux et de plus beau à offrir.
Je le dis sans détour : lisez-le. En fait,
lisez-le maintenant. Pas demain, pas plus tard. Il est impossible de ressortir indemne d’une lecture pareille, mais c’est exactement pour ça qu’il faut plonger dedans. Vous en ressortirez changé.