Mamie Luger – Benoît Philippon

Wouaw ! Je ne connaissais pas du tout cet auteur ni avais entendu parler de ce livre avant que ma compagne ne me suggère de m’y plonger ! Et je dois dire que Mamie Luger de Benoît Philippon a été pour moi un vrai page turner !

Il m’a fallu très peu de temps pour m’imprégner de l’histoire de Mamie Luger, 102 ans et une verve sans nul autre pareil, c’est tout ce qu’il m’a fallu pour accrocher dès les premières pages ! Mettre les pieds dans le récit d’une vie aussi tumultueuse que celle de cette dame a été un électrochoc qui pousse à réfléchir sur nombre de sujets de société d’époque, et malheureusement aujourd’hui encore d’actualité sous des formes différentes. Le sexisme à outrance, le racisme, la guerre, l’antisémitisme, la dichotomie entre loi et la justice réelle… Tous ces sujets sont traités au travers du récit de la vie de la mamie Luger ! N’hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé du traitement de ces sujets au court de l’histoire dans la boîte à question de la chronique !

Beaucoup auront des avis divers et variés quant à l’histoire et la légitimité des actes commis par la vieille dame. Certains vont s’attacher et cautionner, d’autres ne pourront outrepasser les atrocités commises même en comprenant l’origine, et d’autres vont soutenir à 100% !

Sorti en poche en 2020, le livre compte quelque 400 pages de pur bonheur littéraire, surtout si vous aimez les policiers ! Il ne faut pas attendre longtemps dans le déroulé narratif pour entrevoir l’aspect policier ! Tout le roman est structuré sous forme d’un interrogatoire policier entrecoupé de moment de vie imagé par les souvenirs de Mamie Luger. Cela offre un point de vue très intéressant pour le lecteur car il peut se questionner sur les sujets profonds du livre sans forcément tout le temps prendre parti pour le policier, ou pour la vieille dame ! Chaque retour à l’interrogatoire donne une respiration nécessaire au lecteur et permet de positionner quelques plaisanteries, parfois de mauvais goût, dans une ambiance lourde d’aveux.

Ce qu’il faut retenir, c’est que le roman n’est ni trop court, ni trop long pour l’histoire raconter, et que vous sortirez de votre lecture en ayant jamais eu l’impression de perdre votre temps, et peut-être même avec quelques sujets de conversations profonds à entretenir avec votre entourage !