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Florian
2022-08-11 16:52:51
J’ai adoré ta chronique ! Ça me donne vraiment envie de le lire !
Toutes blessent, la dernière tue – Karine Giebel
Avis personnel et critique détaillé
Karine Giebel…je connaissais de nom mais je ne m’étais pas encore confronté à son écriture. Je dis bien « confronté » oui. Une confrontation avec un scénario et une narration de haut vol. La lecture de cet ouvrage s’est déroulé comme un véritable combat de boxe. J’encaissais les coups à chaque chapitre mais aucune envie de sortir du ring pour autant. Au contraire j’ai enchaîné les rounds sans m’en apercevoir tant j’étais happé dans le triste monde de Tama et Gabriel.
La première, 8 ans, est une victime de l’esclavage moderne dans toute son atrocité, son récit est un véritable uppercut. France, cher pays des Droits de l’Homme, abolition de l’esclavage de 1848, déclaration des Droits de l’Enfant de 1959…tous ces moments d’Histoire sont balayés au bout de quelques pages.
Gabriel quant à lui semble loin de notre monde qu’il fréquente pourtant depuis plusieurs décennies. Et il tue. Qui ? Pourquoi ? Même lui semble l’ignorer. Alors forcément quand on voit débarquer un matin sur ses terres une pauvre gamine on a peur de la suite.
Voilà pour les présentations des deux protagonistes du bouquin. On suivra leurs quotidiens avec une envie aussi irrésistible qu’irréversible de tourner les pages de plus en plus vite pour connaître ne serait-ce que la fin d’une journée de l’un d’entre eux.
Personnellement c’est l’histoire de Tama qui m’a le plus captivé. On est loin du petit apprenti sorcier à lunettes qui vit dans un placard sous l’escalier, là c’est malheureusement la vraie vie…en tout cas celles de certaines qui ne sont pas nées sous une bonne étoile. Parce que oui le pire dans toute cette histoire c’est que la vie de Tama est le résultat de recherches sérieuses de Karine Giebel et non le fruit de son imagination. J’aurais préféré. Bref que dire de plus mis à part que dans toute cette noirceur certains moments sont d’une grande pureté, j’avais limite envie de ne trouver que des pages blanches ensuite pour que l’histoire de nos personnages s’arrête à ces quelques moments précis.
Mais apparemment Karine Giebel n’est pas atteint du syndrome de la page blanche, au contraire elles sont la plupart du temps bien sombres…
786 pages. Un petit pavé mais qui ne pèse finalement pas lourd grâce à des techniques de narration bien huilées qui m’ont fait défiler les pages mécaniquement. Au fil des lignes les chapitres se succèdent alternant le quotidien de Tama puis de Gabriel. Quotidien qui n’ont d’ailleurs absolument rien à voir. Puis par moment dans la seconde partie du livre d’autres narrateurs prennent le relais sans nous faire perdre le fil, bien au contraire. L’effet immersif est si bien réussi que par moment les différents narrateurs se succèdent sur la même page pour nous immerger encore plus dans l’univers de Karine Giebel.
Paru chez Pocket en 2018 je ne doute pas que vous le trouverez sans mal (à commencer par la bibliothèque de LFDL) tant la découverte de ce récit résonnera un moment encore dans l’esprit de ses nombreux lecteurs.
La première, 8 ans, est une victime de l’esclavage moderne dans toute son atrocité, son récit est un véritable uppercut. France, cher pays des Droits de l’Homme, abolition de l’esclavage de 1848, déclaration des Droits de l’Enfant de 1959…tous ces moments d’Histoire sont balayés au bout de quelques pages.
Gabriel quant à lui semble loin de notre monde qu’il fréquente pourtant depuis plusieurs décennies. Et il tue. Qui ? Pourquoi ? Même lui semble l’ignorer. Alors forcément quand on voit débarquer un matin sur ses terres une pauvre gamine on a peur de la suite.
Voilà pour les présentations des deux protagonistes du bouquin. On suivra leurs quotidiens avec une envie aussi irrésistible qu’irréversible de tourner les pages de plus en plus vite pour connaître ne serait-ce que la fin d’une journée de l’un d’entre eux.
Personnellement c’est l’histoire de Tama qui m’a le plus captivé. On est loin du petit apprenti sorcier à lunettes qui vit dans un placard sous l’escalier, là c’est malheureusement la vraie vie…en tout cas celles de certaines qui ne sont pas nées sous une bonne étoile. Parce que oui le pire dans toute cette histoire c’est que la vie de Tama est le résultat de recherches sérieuses de Karine Giebel et non le fruit de son imagination. J’aurais préféré. Bref que dire de plus mis à part que dans toute cette noirceur certains moments sont d’une grande pureté, j’avais limite envie de ne trouver que des pages blanches ensuite pour que l’histoire de nos personnages s’arrête à ces quelques moments précis.
Mais apparemment Karine Giebel n’est pas atteint du syndrome de la page blanche, au contraire elles sont la plupart du temps bien sombres…
786 pages. Un petit pavé mais qui ne pèse finalement pas lourd grâce à des techniques de narration bien huilées qui m’ont fait défiler les pages mécaniquement. Au fil des lignes les chapitres se succèdent alternant le quotidien de Tama puis de Gabriel. Quotidien qui n’ont d’ailleurs absolument rien à voir. Puis par moment dans la seconde partie du livre d’autres narrateurs prennent le relais sans nous faire perdre le fil, bien au contraire. L’effet immersif est si bien réussi que par moment les différents narrateurs se succèdent sur la même page pour nous immerger encore plus dans l’univers de Karine Giebel.
Paru chez Pocket en 2018 je ne doute pas que vous le trouverez sans mal (à commencer par la bibliothèque de LFDL) tant la découverte de ce récit résonnera un moment encore dans l’esprit de ses nombreux lecteurs.
Pour conclure, ce thriller psychologique vaut vraiment le voyage même si les flots sont déchainés et les risques de nausées bien présents.
Les points forts
– Karine Giebel et sa plume brute
– Rythme
– Effet immersif
– Aucune longueur
– Rythme
– Effet immersif
– Aucune longueur
Les points faibles
– Karine Giebel et sa plume trop brute pour certain(e)s
Citation
Pas forcément la citation la plus révélatrice de l’ambiance du récit mais ces quelques mots, toutes proportions gardées, parleront forcément à certains lecteurs :
« À chaque livre, j’ai l’impression qu’une porte s’ouvre quelque part dans ma tête. Les verrous cèdent, les uns après les autres. Un livre, c’est comme un voyage, dans l’espace ou le temps. Dans l’âme des hommes, dans la lumière ou les ténèbres. Du coup, les histoires que j’invente sont de plus en plus complexes.
Je crois que si j’étais privée de livres, ça me tuerait. »