Il est de ces romans qui vous transportent et vous font voyager dans d’autres pays…
Mamma Maria de Serena Giuliano en fait partie ! Cette histoire sent bon les paysages d’Italie, plus précisément de la côte Amalfitaine. Elle nous fait goûter à la dolce vita, nous immerge dans les ambiances conviviales, nous met aux parfums de la façon de vivre à l’italienne, avec tout ce que cela comporte : la fraternité et la famille omniprésente ! Parfois oppressante, cette manière d’appréhender les relations familiales et fraternelles n’en reste pas moins, en finalité, chaleureuse et rassurante ! C’est la vie, la vraie !
Mais si cette dernière ne réservait que de la chaleur, des paysages somptueux, des parties de Scopa avec des amis, le sourire de nos frères et sœurs, les regards bienveillants de nos oncles et tantes et la joie que procure la présence des enfants et des petits-enfants ça se saurait ! La nous fait prendre conscience de toutes les emmerdes que nous prépare la vie, avec une remarquable habileté. La disparition d’un proche, la vie après la perte du compagnon de sa vie, les déboires amoureux, les inquiétudes quotidiennes, l’éloignement contraint des familles qui partent pour le travail… C’est tout le contraste que la vie nous impose qui est dépeint dans les aventures de Sofia et Maria. On passe du rire aux larmes, comme dans chacune de nos vies.
Les extrêmes sont… Extrêmes !
Le sujet principal de Mamma Maria écrit par Serena Giuliano est un sujet tristement d’actualité dans beaucoup de pays du monde, particulièrement en Italie : La montée des extrêmes, le racisme et le rejet de l’immigration. À travers les pensées de Sofia et Maria, le personnage qui donne son nom lieu principal (le bar le Mamma Maria) et aux romans, nous apprenons ou réapprenons (du moins j’espère que c’est le cas pour la majorité d’entre-nous) nous aussi à accueillir une mère et son enfant, réfugiés libyens arrivés en Italie par leurs propres moyens. Et parler de « propres moyens » c’est un euphémisme. En vérité, il arrive avec perte et fracas, tant bien que mal.
Que dire sur la couverture, si ce n’est qu’elle retranscrit pour moi parfaitement l’ambiance générale du roman ! C’est tout ce qu’on demande à une première de couverture ! Les choix des techniques graphiques laissent entrevoir toute la légèreté et la fraîcheur du récit et ceci malgré la dureté des thématiques abordé. C’est une 10/10 sans hésiter !
Ce que vous devez retenir : ce roman est un doudou. Ce roman est une ode à la vie. Ce roman c’est une partie de l’Italie.